ARFID

L’ARFID : Comprendre le trouble d’évitement/restriction de l’ingestion alimentaire

L’ARFID (Avoidant/Restrictive Food Intake Disorder), ou trouble d’évitement/restriction de l’ingestion alimentaire, est un trouble du comportement alimentaire encore peu connu, mais qui mérite une attention particulière. Contrairement à l’anorexie ou à la boulimie, ce trouble n’est pas motivé par une peur de prendre du poids ou par une insatisfaction liée à l’image corporelle. Il se manifeste principalement par une aversion ou un évitement de certains aliments ou textures, souvent associé à des conséquences importantes sur la santé et le quotidien.

Les caractéristiques de l’ARFID

Les personnes atteintes d’ARFID présentent une alimentation extrêmement restreinte, mais les raisons peuvent varier :

  • Aversion sensorielle : Une sensibilité exacerbée à la texture, au goût, à l’odeur ou à l’apparence de certains aliments.

  • Manque d’intérêt pour la nourriture : Une faible appétence qui entraîne une alimentation insuffisante.

  • Peur des conséquences : Une crainte intense de s’étouffer, de vomir ou d’avoir une réaction allergique, même en l’absence de risques objectifs.

Ces comportements peuvent entraîner :

  • Une insuffisance pondérale ou une malnutrition.

  • Des carences en vitamines et minéraux.

  • Un impact sur la vie sociale (difficultés à manger en groupe, anxiété liée aux repas).

Les impacts sur la santé et la qualité de vie

L’ARFID peut affecter aussi bien les enfants que les adultes. Chez les plus jeunes, il peut ralentir la croissance et entraîner des retards dans le développement. Chez les adultes, il peut limiter la capacité à mener une vie normale, notamment dans les contextes professionnels ou sociaux impliquant des repas.

Le rôle du diététicien dans la gestion de l’ARFID

La prise en charge de l’ARFID repose sur une approche bienveillante et progressive. Mon rôle en tant que diététicien spécialisé est de :

  • Évaluer les besoins nutritionnels : Identifier les carences potentielles et élaborer un plan pour les combler.

  • Explorer les préférences alimentaires : Rechercher des alternatives qui respectent les sensibilités de la personne tout en élargissant progressivement les choix.

  • Introduire de nouveaux aliments progressivement : À travers des techniques d’exposition adaptées, encourager la découverte de nouvelles textures et saveurs, sans pression.

  • Collaborer avec les familles : Surtout chez les enfants, il est essentiel d’impliquer les parents pour créer un environnement positif autour des repas.

Une approche multidisciplinaire

Comme pour d’autres troubles alimentaires, une prise en charge globale est souvent nécessaire. Le travail avec un psychologue ou un thérapeute spécialisé peut aider à surmonter les peurs associées à certains aliments et à développer une meilleure relation avec la nourriture.

Un espoir pour une alimentation diversifiée

L’ARFID peut sembler contraignant, mais avec une prise en charge adaptée et progressive, il est possible de surmonter ces limitations et d’améliorer la qualité de vie. Chaque pas, même modeste, représente un progrès vers une alimentation plus variée et équilibrée.

Si vous ou un proche êtes concerné par l’ARFID, je suis là pour vous accompagner avec des solutions adaptées et respectueuses de vos besoins.

https://www.phobie-alimentaire.fr/comprendre-la-maladie/larfid-quest-ce-que-cest-et-pourquoi-cest-mieux/

https://www.ffab.fr/trouver-de-l-aide/annuaire-2021-carteseule

https://www.anorexie-et-boulimie.fr/annuaire-des-therapeutes.htm

https://sosanor.org/