Grossophobie: ZOOM sur le problème /// Quelles solutions!
Les manifestations physiques des troubles alimentaires : Comprendre, évaluer et accompagner
Votre corps vous parle, mais parfois ses messages sont difficiles à décoder. Vous ressentez peut-être une fatigue écrasante, des douleurs au ventre après chaque repas, ou vous avez remarqué que vos cheveux tombent plus que d'habitude. Ces signaux corporels peuvent être liés à votre relation avec la nourriture. Les troubles du comportement alimentaire (TCA) ne touchent pas seulement l'esprit - ils s'inscrivent profondément dans le corps et créent une multitude de symptômes physiques qu'il est essentiel de reconnaître pour mieux les soigner.
Troubles digestifs : quand manger devient douloureux
"J'ai mal au ventre", "je me sens ballonné(e)", "j'ai l'impression d'avoir une pierre dans l'estomac", "ça ne passe pas"... Ces phrases, je les entends quotidiennement dans mon cabinet. Les problèmes digestifs sont souvent les premiers signes visibles d'une relation compliquée avec l'alimentation.
Ce que vous pouvez ressentir : Le ventre qui gonfle comme un ballon après avoir mangé, même peu. Une constipation tenace qui vous fait passer des jours sans aller à la selle. Des remontées acides qui brûlent l'œsophage, surtout la nuit. Des crampes intestinales, des gaz douloureux, cette sensation désagréable d'avoir le ventre "noué". Parfois des nausées qui arrivent avant même de manger, rien qu'à l'idée du repas. Certains décrivent une lourdeur permanente, comme si la nourriture stagnait dans l'estomac. D'autres parlent de diarrhées imprévisibles ou d'une alternance constipation-diarrhée épuisante.
Pourquoi cela arrive : Votre système digestif est comme une horloge complexe qui a besoin de régularité. Quand on mange trop peu (restriction alimentaire), l'intestin ralentit, devient "paresseux". Les bonnes bactéries intestinales (le microbiote) souffrent et ne font plus leur travail correctement. Si vous avez des crises de boulimie ou d'hyperphagie, l'estomac se distend brutalement, les sucs digestifs sont débordés. Les vomissements provoqués abîment l'œsophage avec l'acide gastrique. Le stress constant autour de la nourriture contracte les muscles digestifs - c'est ce qu'on appelle l'axe intestin-cerveau. Votre ventre devient littéralement le miroir de vos émotions alimentaires.
Comment évaluer si c'est grave : Certains signes doivent vous alerter immédiatement : du sang dans les selles ou les vomissements, une perte de poids rapide et involontaire, des douleurs qui vous réveillent la nuit, une impossibilité totale de garder les aliments, des signes de déshydratation (lèvres sèches, peu d'urine, vertiges). Si vos symptômes vous empêchent de travailler, de sortir, de vivre normalement, c'est qu'il faut agir. Un suivi avec un gastro-entérologue sensibilisé aux TCA peut être nécessaire.
Comment aller mieux : La guérison digestive est progressive et demande de la patience. On commence par réintroduire doucement des aliments variés, en respectant votre rythme et vos peurs. Boire régulièrement de petites quantités d'eau tout au long de la journée. Enrichir progressivement l'alimentation en fibres douces (légumes cuits, compotes, pain complet bien toléré). Des probiotiques adaptés peuvent aider à restaurer la flore intestinale. Apprendre à respirer profondément avant les repas, pratiquer la pleine conscience alimentaire (manger lentement, en conscience). Parfois, des tisanes digestives ou des compléments naturels soulagent. L'important est de recréer une relation apaisée avec votre ventre.
Fatigue chronique et épuisement : quand le corps n'a plus d'énergie
"Je suis crevé(e) tout le temps", "j'ai l'impression d'avoir 90 ans", "monter les escaliers m'épuise", "je pourrais dormir 20 heures"... Cette fatigue qui vous écrase n'est pas de la paresse. C'est votre corps qui crie famine, même si vous ne le réalisez pas toujours.
Ce que vous pouvez ressentir : Une lassitude permanente, comme si vous portiez un sac de pierres sur les épaules. Le moindre effort devient une montagne : faire les courses, prendre une douche, même tenir une conversation demande une énergie folle. Le cerveau dans le brouillard (brain fog), des difficultés à vous concentrer, à mémoriser, à réfléchir clairement. Les muscles qui lâchent, les jambes en coton. Des réveils difficiles malgré de longues nuits. Parfois au contraire, une insomnie tenace avec un sommeil haché, non réparateur. Cette sensation frustrante d'être "au ralenti" alors que votre esprit voudrait aller vite. Des coups de pompe brutaux dans la journée, des malaises, des "voiles noirs" devant les yeux quand vous vous levez trop vite.
Pourquoi cela arrive : Votre corps fonctionne comme une voiture : sans carburant suffisant, il tombe en panne. La dénutrition (manque de protéines et de calories) prive vos cellules de leur énergie de base. Les carences sont multiples : le fer (qui transporte l'oxygène), les vitamines B (qui transforment les aliments en énergie), le magnésium (indispensable aux muscles), le zinc (pour l'immunité). Les montagnes russes de sucre dans le sang (hypoglycémies-hyperglycémies) épuisent votre pancréas et votre système de régulation. Si vous faites beaucoup de sport pour "compenser", vous videz vos dernières réserves. L'anxiété alimentaire perturbe votre sommeil profond, celui qui répare vraiment. Votre métabolisme ralentit pour économiser l'énergie - c'est un mode "survie" ancestral.
Comment évaluer si c'est grave : Une prise de sang complète est indispensable : hémogramme (pour l'anémie), ferritine, vitamines B12 et D, thyroïde (TSH), ionogramme. Si vous avez des malaises avec perte de connaissance, des chutes de tension importantes, une incapacité à maintenir vos activités quotidiennes, c'est urgent. L'échelle de fatigue peut vous aider : sur 10, si vous êtes constamment au-dessus de 7, il faut agir.
Comment retrouver de l'énergie : La recharge énergétique se fait étape par étape. D'abord, manger suffisamment et régulièrement - votre corps a besoin de repères. Trois repas et des collations si nécessaire, avec des féculents à chaque repas (pain, pâtes, riz, pommes de terre) pour une énergie stable. Des protéines de qualité (viande, poisson, œufs, légumineuses) pour reconstruire. Une supplémentation ciblée selon vos carences (fer, vitamines, magnésium). Accepter de lever le pied sur le sport le temps de récupérer - c'est temporaire mais nécessaire. S'autoriser des siestes courtes (20 minutes). Établir une routine de sommeil régulière. La fatigue peut mettre plusieurs mois à s'améliorer, c'est normal et ça ne veut pas dire que ça ne marche pas.
Troubles cardiovasculaires : quand le cœur souffre en silence
"Mon cœur bat bizarrement", "j'ai des palpitations", "je vois des étoiles quand je me lève", "j'ai toujours froid"... Ces symptômes cardiaques peuvent faire peur, et c'est normal. Ils sont pourtant fréquents dans les troubles alimentaires et nécessitent une attention particulière.
Ce que vous pouvez ressentir : Un cœur qui bat trop lentement (vous comptez moins de 50 battements par minute au repos), c'est la bradycardie. Des palpitations, comme si votre cœur sautait des battements ou s'emballait soudainement. Des vertiges, surtout en vous levant rapidement (hypotension orthostatique) - la tête qui tourne, la vue qui se trouble, parfois jusqu'à l'évanouissement. Une tension artérielle très basse qui vous fait vous sentir faible. Les extrémités toujours glacées (mains, pieds, nez), même en été. Un essoufflement anormal à l'effort, même minime. Une sensation d'oppression thoracique, de "poids" sur la poitrine. Des lèvres ou ongles qui deviennent bleutés (cyanose).
Pourquoi cela arrive : Votre cœur est un muscle, et comme tous les muscles, il peut s'atrophier quand il manque de nutriments. La dénutrition le fait littéralement "maigrir", il devient moins efficace. Les vomissements, laxatifs ou diurétiques font perdre des sels minéraux vitaux (potassium, magnésium, sodium) qui régulent le rythme cardiaque - c'est comme enlever les fils électriques. Votre corps ralentit tout pour économiser l'énergie, y compris les battements cardiaques. La déshydratation épaissit le sang, le cœur doit forcer plus. Le manque de masse musculaire globale affecte aussi le muscle cardiaque.
Comment évaluer si c'est grave : Un électrocardiogramme (ECG) est indispensable pour vérifier le rythme. Une prise de sang pour les électrolytes (potassium, magnésium, sodium, calcium) est urgente. Si vous avez des malaises répétés, des douleurs thoraciques, un pouls irrégulier, une consultation aux urgences s'impose. Un pouls en dessous de 40 ou des troubles du rythme nécessitent souvent une hospitalisation. Une échographie cardiaque peut évaluer l'état du muscle cardiaque dans les cas sévères.
Comment protéger votre cœur : La récupération cardiaque demande une surveillance médicale étroite. Une réalimentation progressive sous contrôle pour éviter le syndrome de réalimentation (surcharge brutale du cœur). Des suppléments en minéraux selon les carences. L'arrêt impératif des comportements purgatifs. Une hydratation régulière mais progressive. Limiter temporairement les efforts physiques intenses - marcher oui, marathon non. Surveillance régulière par ECG. Le cœur récupère généralement bien avec une prise en charge adaptée, mais il faut lui laisser le temps.
Complications osseuses : la fragilité invisible
"J'ai mal au dos", "je me suis cassé le poignet en tombant de rien", "j'ai des douleurs dans les os"... Vos os peuvent devenir fragiles comme du verre sans que vous le sachiez. C'est particulièrement grave chez les jeunes, car c'est avant 25-30 ans qu'on construit son "capital osseux" pour la vie.
Ce que vous pouvez ressentir : Des douleurs osseuses diffuses, surtout dans le dos, les hanches, les genoux. Des fractures qui arrivent trop facilement - une simple chute, un faux mouvement, parfois même sans trauma (fractures spontanées). Une diminution de votre taille (tassement vertébral). Des douleurs persistantes après l'exercice, surtout à la course (fractures de fatigue). Une posture qui change, le dos qui se voûte. Des dents qui deviennent fragiles, se cassent facilement. Des ongles cassants, striés. Une sensation de "vieillissement" prématuré de votre corps.
Pourquoi cela arrive : Vos os sont vivants et se renouvellent constamment. Sans calcium et vitamine D suffisants, ils deviennent poreux comme une éponge (ostéoporose). L'arrêt des règles (aménorrhée) prive les os de l'œstrogène protecteur - c'est comme vivre une ménopause précoce. Le manque de protéines fragilise la trame osseuse. L'excès de sport, surtout la course, créé des micro-fractures que le corps n'arrive plus à réparer. Les troubles thyroïdiens secondaires accélèrent la perte osseuse. Le manque de poids (les os ont besoin d'un certain poids corporel pour rester solides).
Comment évaluer si c'est grave : Une ostéodensitométrie (DEXA scan) mesure précisément la densité osseuse. Un bilan sanguin : calcium, phosphore, vitamine D, hormones thyroïdiennes et sexuelles. Radiographies si suspicion de fractures. L'historique des fractures est crucial. Chez les femmes, la durée d'aménorrhée est un facteur de risque majeur (au-delà de 6 mois, les dégâts commencent).
Comment protéger vos os : La prévention est cruciale car les pertes osseuses sont difficilement réversibles. Supplémentation systématique en calcium (1000-1500mg/jour) et vitamine D (800-2000 UI/jour). Retrouver un poids suffisant et des cycles menstruels réguliers. Privilégier les exercices avec impact modéré (marche, danse) plutôt que la course intensive. Consommer des aliments riches en calcium : produits laitiers, amandes, sardines, légumes verts. Exposition au soleil 15-20 minutes par jour pour la vitamine D. Suivi densitométrique régulier. Plus on agit tôt, mieux on préserve le capital osseux.
Peau, cheveux et ongles : les signes visibles de la souffrance intérieure
"Mes cheveux tombent par poignées", "ma peau est sèche comme du papier", "j'ai des petits poils fins partout", "mes ongles se cassent tout le temps"... Ces changements visibles peuvent être très angoissants et affecter profondément l'estime de soi, créant un cercle vicieux avec les troubles alimentaires.
Ce que vous pouvez ressentir et voir : Une chute de cheveux massive - vous retrouvez des cheveux partout, sur l'oreiller, dans la douche, sur vos vêtements. Les cheveux deviennent ternes, cassants, sans vie, impossibles à coiffer. La peau ultra-sèche qui pèle, tiraille, vieillit prématurément. Des petites rides qui apparaissent trop tôt. L'apparition d'un duvet fin sur le visage, les bras, le dos (lanugo) - le corps qui fabrique sa propre "couverture" pour se réchauffer. Les ongles striés, mous ou cassants, qui se dédoublent. Une peau qui marque facilement (bleus, marbrures). Une cicatrisation très lente. Les lèvres gercées en permanence. Un teint terne, grisâtre, cireux. Parfois une coloration jaunâtre/orangée de la peau (excès de carotène). L'acné qui empire ou apparaît. Les cernes creusés, violacés.
Pourquoi cela arrive : Vos cheveux, peau et ongles sont faits de protéines (kératine) - sans protéines alimentaires, impossible de les fabriquer. Les acides gras essentiels (omégas 3 et 6) maintiennent la souplesse de la peau - leur absence la dessèche. Le zinc, le fer, la biotine, les vitamines A et E sont indispensables à la pousse et la qualité. La déshydratation assèche tout de l'intérieur. Le corps, en mode survie, coupe l'alimentation des "zones non vitales" (cheveux, ongles) pour préserver les organes. Le stress augmente la chute de cheveux (effluvium télogène). Les carences hormonales perturbent tous les cycles de croissance.
Comment évaluer l'importance : Le test de traction capillaire (tirer doucement sur une mèche) : plus de 6 cheveux qui viennent = chute anormale. L'épaisseur de la queue de cheval qui diminue visiblement. La présence de lanugo = signe de dénutrition sévère. Bilan sanguin : fer, ferritine, zinc, vitamines B, thyroïde. Photos avant/après pour objectiver les changements.
Comment récupérer : La patience est essentielle - les cheveux mettent 3-6 mois minimum à repousser. Alimentation riche en protéines à chaque repas (viande, poisson, œufs, légumineuses). Acides gras essentiels : poissons gras, huile de colza, noix, graines. Supplémentation adaptée : biotine, zinc, fer si carence, complexe B. Hydratation : 1,5-2L d'eau par jour minimum. Soins externes doux : shampoings sans sulfates, masques nourrissants, huiles végétales. Éviter les traitements agressifs (colorations, lissages). Masser le cuir chevelu pour stimuler la circulation. Protéger la peau : crèmes émollientes, protection solaire. Les améliorations sont progressives mais réelles avec une nutrition adéquate.
Troubles hormonaux : quand le corps perd ses repères
"Je n'ai plus mes règles depuis des mois", "j'ai toujours froid", "ma libido a disparu", "je n'arrive pas à tomber enceinte"... Les hormones orchestrent tout dans votre corps. Quand l'alimentation est perturbée, c'est tout le système hormonal qui déraille.
Ce que vous pouvez ressentir : L'arrêt des règles (aménorrhée) ou des cycles très irréguliers, parfois des règles très abondantes ou au contraire très faibles. Une disparition totale du désir sexuel, une sécheresse vaginale inconfortable. Des bouffées de chaleur ou au contraire une frilosité permanente. Des sautes d'humeur importantes liées aux fluctuations hormonales. Une pilosité qui change (perte ou au contraire augmentation). Des difficultés à concevoir un enfant (infertilité). Une prise ou perte de poids inexpliquée. De la rétention d'eau, des œdèmes. Des seins douloureux ou qui diminuent de volume. Une fatigue liée aux dysfonctionnements thyroïdiens. Une peau et des cheveux qui changent de texture.
Pourquoi cela arrive : Le cerveau (hypothalamus) arrête la production d'hormones reproductives quand il détecte un "danger" (manque de nourriture). Sans assez de graisse corporelle (moins de 17-22%), impossible de fabriquer des hormones sexuelles. Le stress chronique perturbe le cortisol qui dérègle tout le reste. La thyroïde ralentit pour économiser l'énergie. Les ovaires se mettent en pause. Le foie, affaibli, ne peut plus réguler les hormones. L'insuline devient chaotique avec les variations alimentaires. C'est comme si le corps se mettait en "hibernation reproductive".
Comment évaluer si c'est grave : Bilan hormonal complet : FSH, LH, œstradiol, progestérone, prolactine, TSH, T3, T4, cortisol. Échographie pelvienne pour voir l'état des ovaires et de l'utérus. Test de densité osseuse si aménorrhée de plus de 6 mois. Consultation gynécologique spécialisée. Pour un projet bébé : bilan de fertilité complet. L'aménorrhée prolongée augmente drastiquement le risque d'ostéoporose.
Comment rétablir l'équilibre : Le retour des cycles dépend principalement du poids et de l'alimentation. Atteindre un IMC d'au moins 18,5-19, mais surtout un pourcentage de masse grasse suffisant (au moins 22% pour les femmes). Manger suffisamment de lipides (30% des apports) - les graisses sont indispensables aux hormones. Réduire l'exercice physique intense. Gérer le stress (les hormones du stress bloquent les hormones sexuelles). Parfois, un traitement hormonal substitutif temporaire protège les os en attendant. Le retour des règles peut prendre 6-12 mois après la restauration pondérale. La fertilité revient généralement, mais peut nécessiter un accompagnement spécialisé.
Problèmes dentaires : les dégâts parfois irréversibles
"Mes dents sont sensibles", "j'ai des caries partout", "mes dents jaunissent", "j'ai peur de sourire"... Les problèmes dentaires sont particulièrement douloureux car souvent irréversibles et visibles. Ils peuvent devenir une source majeure de honte et d'isolement.
Ce que vous pouvez ressentir et voir : Une sensibilité extrême au chaud, au froid, au sucré - impossible de boire un café ou manger une glace. L'émail qui devient transparent sur le bord des dents. Des dents qui jaunissent, se tachent, deviennent grises. Des caries multiples, surtout au collet (jonction dent-gencive). Les dents qui se cassent, s'effritent pour un rien. Les gencives qui saignent, se rétractent, sont douloureuses (gingivite, parodontite). Une mauvaise haleine persistante. Les glandes salivaires gonflées (joues de hamster). La bouche sèche en permanence. Des aphtes récurrents. Les coins de la bouche fissurés. Une modification de la forme du visage (érosion de la mâchoire).
Pourquoi cela arrive : Les vomissements répétés baignent les dents dans l'acide gastrique qui dissout littéralement l'émail. La consommation excessive de boissons acides (sodas, jus de citron) aggrave l'érosion. Le manque de salive (xérostomie) prive les dents de leur protection naturelle. Les carences en calcium, phosphore, vitamines D et C fragilisent les structures dentaires. Le grignotage constant ou les crises maintiennent un pH acide dans la bouche. Le bruxisme (grincement) lié au stress use les dents. Les carences nutritionnelles empêchent la reminéralisation naturelle. Certains médicaments (antidépresseurs) assèchent la bouche.
Comment évaluer les dégâts : Consultation dentaire spécialisée urgente avec un dentiste connaissant les TCA. Radiographies pour voir l'étendue des dégâts invisibles. Test de vitalité des dents. Évaluation du risque carieux. Mesure de la rétraction gingivale. Photos pour suivre l'évolution. Plus on attend, plus les dégâts deviennent irréversibles et coûteux à réparer.
Comment protéger et soigner : L'arrêt des vomissements est prioritaire mais difficile - accompagnement psychologique indispensable. Ne JAMAIS se brosser les dents juste après un vomissement (attendre 30 minutes et rincer à l'eau). Utiliser un dentifrice reminéralisant au fluor haute concentration. Bains de bouche fluorés quotidiens. Chewing-gums sans sucre au xylitol pour stimuler la salive. Paille pour les boissons acides. Gouttières de fluoration sur mesure. Alimentation riche en calcium et phosphore. Éviter le grignotage constant. Soins conservateurs précoces : composites, couronnes si nécessaire. Implants en dernier recours. Suivi dentaire tous les 3 mois. La prévention coûte moins cher que la reconstruction.
Vers une approche globale et bienveillante
Tous ces symptômes racontent l'histoire de votre souffrance. Chaque manifestation physique est un message de votre corps qui demande de l'aide. Il ne s'agit pas de vous faire peur, mais de vous aider à comprendre que ces signaux méritent d'être pris au sérieux.
La bonne nouvelle, c'est que le corps a une capacité de récupération extraordinaire quand on lui donne ce dont il a besoin. La plupart de ces symptômes sont réversibles avec une prise en charge adaptée. Certains mettront du temps - les cheveux mettent des mois à repousser, les os des années à se consolider - mais l'amélioration est possible.
Ce qui est essentiel à retenir :
Vous n'êtes pas "cassé(e)" ou "abîmé(e)" - votre corps fait ce qu'il peut avec ce qu'il a
Demander de l'aide n'est pas un signe de faiblesse mais de courage
La récupération physique et psychologique vont de pair
Chaque petit pas compte, même s'il vous semble minuscule
Vous méritez de vous sentir bien dans votre corps
L'accompagnement fait toute la différence. Une équipe pluridisciplinaire (médecin, diététicien-nutritionniste, psychologue, psychiatre si besoin) travaillant ensemble multiplie les chances de guérison. Chacun apporte son expertise pour vous accompagner globalement.
Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions, même partiellement, c'est qu'il est temps d'agir. Pas besoin d'attendre d'avoir "tous" les symptômes ou que ce soit "assez grave". Votre souffrance est légitime, quelle que soit son intensité.
Je suis là pour vous accompagner dans ce chemin vers l'apaisement. Prendre rendez-vous, c'est déjà faire un premier pas vers le mieux-être. Ensemble, nous pourrons travailler à réconcilier votre corps et votre esprit, à votre rythme, avec bienveillance et professionnalisme.


Vivre et manger sont les deux faces de la même pièce
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